- sclérose
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• 1858; autre sens 1812; gr. sklêrôsis, de sklêros « dur »1 ♦ Induration pathologique d'un organe ou d'un tissu, due à une prolifération de tissu conjonctif avec formation excessive de collagène. Sclérose artérielle. ⇒ artériosclérose. Sclérose des cordons postérieurs, de la moelle épinière (⇒ tabès) . — SCLÉROSE EN PLAQUES : maladie chronique lente du système nerveux central entraînant une paralysie progressive, au cours de laquelle la myéline est détruite et remplacée par du tissu cicatriciel, formant des plaques de sclérose. Sclérose latérale amyotrophique : maladie dégénérative du système nerveux se caractérisant par des lésions des neurones moteurs au niveau de la corne antérieure de la moelle épinière et du bulbe.2 ♦ (1928) Fig. État, défaut de ce qui ne sait plus évoluer ni s'adapter, qui a perdu toute souplesse. ⇒ vieillissement. Sclérose des institutions, d'un parti. Une sclérose intellectuelle.⊗ CONTR. Amollissement, développement.Synonymes :sclérosen. f.d1./d MED Durcissement pathologique d'un organe, d'un tissu. Sclérose des artères, ou artériosclérose.— Sclérose en plaques: maladie caractérisée par des lésions du système nerveux central et intéressant surtout la substance blanche, dont la myéline se dégrade progressivement.d2./d Fig. état de ce qui est sclérosé (sens 2).⇒SCLÉROSE, subst. fém.A. — PATHOL. Durcissement d'un tissu ou d'un organe par suite d'une prolifération du tissu conjonctif qui entre dans leur structure, s'accompagnant d'une augmentation du collagène et d'une raréfaction progressive des cellules et qui constitue souvent le stade terminal d'une lésion inflammatoire (d'apr. MAN.-MAN. Méd. 1980). Les processus d'atrophie et de sclérose cellulaires, quoique fréquents passé un certain âge, n'ont rien d'obligatoire, d'irrémissible (J. ROSTAND, La Vie et ses probl., 1939, p. 115).♦ Sclérose cérébrale de Scholz. Forme d'encéphalite (d'apr. MARCH. 1970). Sclérose diffuse de Schilder. Sclérose avec l'aspect d'un état démentiel progressif auquel sont associées des paralysies spasmodiques de topographie variable (d'apr. MARCH. 1970). Sclérose spongieuse de Canavan. ,,Maladie du jeune enfant comportant une régression du développement psychomoteur et une cécité`` (MARCH. 1970). Sclérose concentrique de Balo. ,,Maladie démyélinisante comportant des paralysies de topographie variable et divers signes neurologiques en foyer`` (MARCH. 1970). Sclérose latérale amyotrophique. Affection neurologique touchant les cornes antérieures de la moelle et des noyaux moteurs des nerfs crâniens d'origine bulbaire ainsi que le faisceau pyramidal (d'apr. MARCH. 1970). Sclérose tubéreuse de Bourneville. ,,Affection héréditaire caractérisée cliniquement par de l'idiotie, des crises épileptiques, des troubles cérébelleux, des paralysies, avec des altérations cutanées`` (MARCH. 1970). Sclérose de l'artère pulmonaire. ,,Athérome du tronc et des grosses branches de l'artère pulmonaire`` (Méd. Biol. t. 3 1972).♦ Sclérose en plaques. ,,Affection du système nerveux central de l'adulte jeune, d'étiologie inconnue, due à la formation de plaques de démyélinisation, disséminées en n'importe quel point du système nerveux central (...). Syn.: sclérose multiple (ou multiloculaire)`` (MAN.-MAN. Méd. 1980). On lui doit [à Babinski] la première description de la forme aiguë de la sclérose en plaques (Ce que la Fr. a apporté à la méd., 1946 [1943], p. 263).B. — Au fig. [En parlant d'une pers., de sa pensée, de son comportement, d'une collectivité, d'une instit.] État de celui/celle ce qui ne sait plus évoluer ni s'adapter par crainte du changement; manque de dynamisme. Synon. engourdissement, immobilisme, vieillissement. Sclérose de la pensée, d'un parti. Il faut se tourner ici vers les jeunes hommes qui font un apprentissage de clercs, et non vers ces vieux clercs encore debout par habitude dans leur vieillissement, dans leur mémoire, leur sclérose et leur contentement (NIZAN, Chiens garde, 1932, p. 232). La sclérose du dogmatisme achève ce que le pluralisme a commencé (JANKÉL., Je-ne-sais-quoi, 1957, p. 9).REM. -sclérose, élém. de compos. V. artério(-)sclérose, arthrosclérose (s.v. arthr(o)-), athéro(-)sclérose.Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1. 1812 pathol. « tumeur dure des paupières » (MOZIN-BIBER t. 2) — 1842 (Ac. Compl.); 2. 1855 « durcissement pathologique du cerveau » (LITTRÉ-ROBIN), 1858 « id. de tout organe ou tissu » (ibid.); 3. 1928 fig. la sclérose de la décentralisation (L. DAUDET, Maurras, p. 74). Empr. au gr.
« durcissement », de
« rendre dur », dér. de
« dur au toucher ». Fréq. abs. littér.:28. Bbg. QUEM. DDL t. 34.
sclérose [skleʀoz] n. f.ÉTYM. 1842; grec sklêrôsis. → Sclér-.❖1 Méd. Induration pathologique d'un tissu, d'un organe, due à l'hypertrophie du tissu conjonctif entrant dans leur structure. || Sclérose artérielle. ⇒ Artériosclérose; athérome. || Sclérose des cordons postérieurs. ⇒ Tabes. || Sclérose cérébrale, pulmonaire (cit.2). || Sclérose de la peau. ⇒ Sclérodermie.1 Des phénomènes de destruction organique l'accompagnent (le vieillissement)… À ceux-là s'attachera une explication mécanistique (…) Elle notera les faits de sclérose, l'accumulation graduelle des substances résiduelles, l'hypertrophie grandissante du protoplasme de la cellule.H. Bergson, l'Évolution créatrice, p. 19.♦ (1876). || Sclérose en plaques : affection du système nerveux central caractérisée par des zones dégénératives disséminées de façon irrégulière au sein de la substance nerveuse.2 Un neurologue fut appelé qui prononça des mots mystérieux : troubles de la coordination, asynergie, adiadococinésie (…) La marche prenait des allures de balancement, la pointe des pieds frottaient le sol, les jambes devaient s'écarter pour assurer l'équilibre. Il y avait des fourmillements, des dérobements intermittents, des maux de tête, des vomissements. On crut à une tumeur du cerveau. À un second voyage, Ignace put constater que la parole était devenue lente et un peu saccadée.— Mais enfin, docteur, qu'est-ce que c'est ? avait-il demandé aux médecins qu'il avait pris à part sur le palier.L'un deux s'était décidé à prononcer le mot devant lequel tous avaient hésité jusqu'alors : sclérose en plaques.— C'est grave ?— Très grave.— Y a-t-il des chances de guérison ?— Je m'en voudrais de vous donner de l'espoir.— Mais elle n'est pas en danger immédiat ?— L'évolution est parfois très longue. Votre malade peut vivre vingt ans, trente ans (…)A. Billy, Sur les bords de la Veule, p. 30.2 (1960). État de ce qui ne sait plus évoluer ni s'adapter, qui a perdu toute souplesse. ⇒ Vieillissement. || Sclérose intellectuelle. || Sclérose des intitutions, d'un parti.❖CONTR. Amollissement, développement.DÉR. Scléroser.COMP. Artériosclérose, arthrosclérose, athérosclérose.
Encyclopédie Universelle. 2012.